Le guide de visite de l'aqueduc depuis Uzès jusqu'à Nîmes

 

29 - LE CASTELLUM DIVISORIUM OU CASTELLUM AQUAE.

Castellum

 

Après avoir cheminé pendant cinquante kilomètres, le long de la garrigue, l'aqueduc aboutit à son réservoir de répartition, le Castellum Divisorium.

Il s'agit là d'un monument exceptionnel car peu de ces réservoirs sont arrivés jusqu'à nous.

Le Castellum a été mis à jour en 1844. Il se trouve sur la rue de Lampèze, au croisement de la rue Poldo D'Albenas.

 


Castellum

 

C'était un ensemble de plan carré qui devait supporter des colonnades soutenant une toiture. Un vestibule permettait d'atteindre, au nord, l'entrée marquée par une pierre de seuil.

 


Le bassin circulaire a un diamètre de 5,50 m et une profondeur de 1,40 m. Il est entouré d'une banquette en pierre de taille de 1,38 m de large au bord de laquelle on peut voir une rainure qui retenait un garde-fou métallique. Le bassin était entouré par un mur circulaire recouvert d'un enduit peint avec des représentations de dauphins et autres poissons, au-dessus d'une plinthe verte et rouge.

Le Castellum.

 

 

L'eau de l'aqueduc se déversait dans le bassin par une bouche presque carrée d'environ 1,20 m de côté qui pouvait être fermée par une vanne. Elle repartait grâce à dix ouvertures de 40 cm creusées dans la banquette à 0,56 m de hauteur.

 


Castellum

 

Ces 10 ouvertures débouchaient deux par deux dans cinq canalisations d'où des tuyaux de plomb (10 en tout), allaient distribuer l'eau dans la ville, en la répartissant par quartier (1 canalisation = 1 quartier).

 


Castellum

Contrairement aux propos de Vitruve, sur la hiérarchisation de la distribution des eaux dans la ville, les ouvertures et les canalisations sont, ici, toutes identiques et aucun système n'est prévu pour réguler le débit des différentes sorties. Ainsi donc, la terminologie habituellement employée de Castellum Divisorium, n'est ici pas valable, et devrait être remplacé par : Castellum Aquae.

 

 


Castellum

 

 

Devant ces ouvertures, au fond du bassin, étaient creusés trois trous de vidange qui servaient probablement à débarrasser le bassin des saletés. Sous ces trois bondes, partent trois autres conduits en plomb qui cheminent dans une galerie technique, à un mètre sous les cinq canalisations de répartition.

 


 

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