A partir de la Fontaine d'Eure, l'aqueduc va suivre en partie ce qui est actuellement le cours de l'Alzon, à la côte 71 mètres. L'Alzon sillonne ensuite la vallée d'Eure laissant l'aqueduc sur sa gauche dans un large espace occupé partiellement aujourd'hui par un terrain de football.
Y aller - Après avoir passé le petit pont de pierres, suivre le chemin qui tourne à droite en face la grille de la station de pompage et poursuivre tout droit jusqu'au stade.
Toute une série de sondages ont été entrepris en 1990 par des archéologues aidés de la municipalité d'Uzès pour essayer de repérer l'aqueduc et de le suivre jusqu'au bout.
Le premier
sondage a mis à jour un édifice situé à peu près au milieu
du stade à une quinzaine de mètres de l'Alzon.
Cette construction,
très ruinée, a été partiellement dégagée au niveau de sa
partie supérieure. Il s'agit des restes d'un moulin moyenâgeux
qui utilisait le canal de l'aqueduc. On connaît d'ailleurs deux
autres moulins de ce type à proximité de celui-ci.
Treize autres sondages ont été fait à la pelle mécanique pour essayer de suivre l'aqueduc. Celui-ci s'éloigne d'abord en direction du sud-ouest, bifurque ensuite sur la gauche pour se diriger plein sud vers le chemin de terre qu’il suit, puis continue au pied de la colline.
Courant août 1990, tous les sondages
existant sur le terrain de football ont été rebouchés et quelques autres ont
été faits à la 
suite de ces derniers. C’est là qu’a
été mis au jour le bassin de dérivation. Une fois dégagée, celui-ci devint un
morceau de choix de l’aqueduc de Nîmes.
Cette station avait pour but de réguler ou de vider l’aqueduc en déversant l’eau provenant de la Fontaine d’Eure directement dans l’Alzon. On voit très bien les rainures des trappes coulissantes obturants la canalisation. Et on peut admirer, peut-être plus qu’ailleurs, la qualité du travail des artisans gallo-romains.
Le bassin proprement dit a une dimension toute modeste : 2,18 m x 2,96 m x 1,62 m. L'ensemble se trouvait abrité dans une petit maison de pierres.
Cette station de régulation se trouve en face de la tour de guet ( XIIe s.) avec des restes des bâtiments des machines chargées de capter l'eau de l'Alzon afin de remplir un immense bassin situé 70 m plus haut. Cette installation date du XIXe s. et elle a été construite sur l'emplacement de l'ancien moulin "du prévôt".
Mais plusieurs autres morceaux dont certains magnifiques peuvent être vus quelques centaines de mètres plus au sud. Il faut aller jusqu'au bout du champ où se trouve les restes d'un autre moulin dit "moulin du tournal". Derrière celui-ci, un sentier s'échappe sur la gauche. Le prendre et le suivre en continuant toujours tout droit.
Au bout de 150 m, vous verrez de
nombreux très beaux morceaux de l'aqueduc qui permettent de comprendre
et d'admirer la construction de la canalisation. On peut voir notamment les
deux faces intérieures des piédroits avec la couche d'enduit de
mortier de tuileaux ( recouverte par endroits de son badigeon d'étanchéité
rouge ), et également le gros bourrelet du solin faisant la liaison entre
le piédroit et le radier, le tout parfaitement lisse et sans aucune trace
de concrétions.
Continuant toujours tout droit en
longeant l'Alzon, il faut ensuite franchir trois parcelles de terrain
fermées par des sas avant de déboucher sur la gauche dans une vaste 
prairie dans laquelle paissent quelquefois
des taureaux élevés dans ce domaine, mais aussi des chevaux qui contrairement
à leur apparence paisible, peuvent quelquefois se montrer hargneux.
Tout au fond coté sud de la prairie, vous avez directement l'aqueduc à vos pieds avec la canalisation qui forme une tranchée que l'on pouvait suivre il y a dix ans sur cinquante mètres, mais qui est maintenant (en 2004) noyée par une végétation qui crée un véritable rempart tout le long du canal.
L'aqueduc disparaît ensuite mais
réapparaît 100 m plus loin, longeant le fond d'une parcelle d'abricotiers, surélevée
de 1,50 m par rapport à la prairie. Il s'agit d'un très beau morceau cheminant
à fleur de terre sur une trentaine de mètres après quoi il disparaît à nouveau.
L'aqueduc se présente sous la forme d’une canalisation, puis d'un tunnel. L’ensemble est remarquablement conservé.
